BABES IN BOYLAND


Enregistrement : Archives de La Spirale (1996-2008)

Rebelles, rebelles ? Confidentiel et underground, le mouvement des Riot Grrrls persiste et signe dans les souterrains de la contre-culture.

L'ezine des Mutants Digitaux vous propose une interview de Val et Stephy, le duo terrible qui réalisait Babes in Boyland, une émission de radio consacrée aux femmes dans la scène rock indépendante, diffusée tous les vendredis soirs sur Radio Clapas (93.5 FM), au tournant des années 1990 et 2000, dans la région de Montpellier.


Propos recueillis par Laurent Courau.



Babes in Boyland, des filles au pays des garçons... Pouvez-vous nous présenter votre émission de radio, vous présenter et nous expliquer la signification de ce nom ?

Au sud (Montpellier)

Stephy : Dix-sept ans pour toujours, accro à la musique invétérée, part-time thésarde, full-time curieuse et passionnée boule d'énergie (dixit Val).

Au nord (Oslo)

Val : Trente ans samedi, émigrée dans une capitale à peine deux fois plus grande que Montpellier, punk rêveuse et fatiguée de l'apathie.

L'émission a commencé à la fin des années 90, quand on a décidé de rester à Montpellier pour finir des maîtrises qui n'avançaient pas au Royaume-Uni. Stéphy travaillait à ce moment-là sur les lesbiennes dans la musique et moi sur les femmes dans le mouvement punk. On avait donc des intérêts musicaux communs, et de quoi faire... Une émission sur les femmes dans la musique s'imposait. Le choix du nom, un clin d'oeil au groupe américain Babes in Toyland (considéré comme influent au sein des Riot Grrrls, bien que je ne le vois pas comme appartenant à ce genre), semblait évident.

Vous expliquez sur votre site que vous avez créée cette émission en soutien au mouvement des Riot Grrrls. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos motivations et expliquer pour les ignares qui lisent cette interview ce que sont les Riot Grrrls ?

Val : Le mouvement Riot Grrrls existe (toujours, en dépit de ce qu'en disent les médias sur sa mort, sa renaissance, sa remontée, sa post-existence...etc.) :

Parce que :

- Et je cite ici un manifeste Riot Grrrl trouvé dans un fanzine de Washington DC du début des années 90.

- On a besoin, en tant que filles, de créer un espace de tolérance et d'entre aide dans lequel on puisse dévoiler nos différentes approches et perspectives sans préjugés.

- Il nous semble nécessaire de chercher à révolutionner nos vies chaque jour en imaginant et créant des alternatives au status quo.

- Parce que la clé de l'égalité repose dans la communication et l'inclusion et que nous ne pourrons pas la trouver sans briser la loi du silence.

- A chaque fois qu'un fanzine sort, que l'on prend un instrument, que l'on monte sur scène, on crée un changement, une révolution. Nous SOMMES la révolution.

- Parce que l'on doit montrer que l'on refuse que notre colère, sincère et fondée, ne soit discréditée ou tournée contre nous par voie d'un sexisme que l'on a nous même intériorisé.

- Parce que nous sommes en colère contre une société qui nous impose l'association : fille = stupide = mauvaise = faible...

C'est un extrait seulement, mais je pense que ça donne bien le ton de ce qui peut être écrit sur et par les filles qui se considèrent comme Riot Grrrls. Pour moi, c'est du féminisme punk à l'état pur, dans sa révolte, son esprit DIY, amateur, son énergie et son approche dadaïste de l'art en particulier et de la vie en général. Les Riot Grrrls lancent un défi à un sexisme, à un racisme, à une homophobie persistante jusque dans les rangs de nombreuses scènes (y compris punk), dans les médias... Les commentaires de tous les jours.

Je ne pense pas que l'on ait commencé l'émission "en soutien" au Riot Grrrls, mais plutôt pour présenter une "scène" (que ce mot est réducteur !) qui nous tenait à coeur. Peut-être aussi pour écouter à la radio, ce que personne ne passait. Plutôt que de se plaindre d'un manque, autant tâcher de le combler...

Et puis passer de la musique de filles par des filles avec en générique un extrait du Scum Manifesto, ça a fait grincer quelques dents, et donne lieu à quelques remarques salaces, ce qui montre que l'existence même d'un tel concept n'est pas infondée...

Et puis parce que : Bikini Kill, Team Dresch, Le Tigre, Bratmobile, PJ Harvey, Hole, Elastica, Julie Ruin, The Moves, x-lover, The Butchies, 7 Year Bitch, Tracy And The Plastics, Adult, Patti Smith, Ladytron, Yeasty Girlz, Luscious Jackson...

Stephy : Cela étant, nous nous ouvrons à d'autres genres musicaux, la programmation va de la pop légère d'April March aux expérimentations industrielles de Meira Asher. Ma curiosité maladive serait brimée si je me contentais de ne programmer que des groupes "enragés" :)

Riot Grrrls, Angry Grrrls, Yeasty Grrrls... Pouvez-vous nous expliquer les nuances que recouvrent ces différentes appellations ?

Val : Riot Grrrl représente l'approche musicale féminine et féministe décrite plus haut, avec ses fanzines et ses réseaux de groupes, Djs et jeunes révolutionnaires.

Angry Grrls vient des Angry Women, dont Vale et Juno parlent dans leurs ouvrages publiés par RE/search. Ce sont des recueils d'interviews d'artistes engagées, que ce soit dans la photographie, la performance ou la littérature, telles que Diamanda Galas, Lydia Lunch et Kathy Acker entre autre (Angry Women, Re/search Publications, San Francisco -1991). Et pour le côté musique de la force : Angry Women In Rock 1 et 2 avec Kathleen Hannah, Tribe 8, Jarboe (des Swans)... Ces ouvrages ont été des puits d'information et d'inspiration pour nous, alors c'est ma façon de leur rendre hommage... Et puis c'est plus représentatif, je pense pour Babes In Boyland que seules les Riot Grrrls.

Pour Yeasty Grrls, je me suis seulement amusée avec le nom d'un groupe lesbien américain qui faisait du rap ultra-féministe, pro-sexe et extrêmement drôle à capella.

Croyez-vous quÂŽon puisse parler dÂŽun renouveau du feminisme à travers la scène rock indépendante ?

Val : Non, parce que je n'aime pas le terme de "renouveau", "post" ou je ne sais quoi qui sous-entend un arrêt à un moment donné et une reprise. Je pense que c'est une pensée erronée, dictée par des médias sensationnalistes et PATRIARCAUX. Je suis cependant d'accord avec toi en ce qui concerne le nombre grandissant de femmes engagées dans le féminisme qui interviennent sur la scène indépendante. C'est autant de sensibilités et d'approches différentes, d'où je pense également le terme de "renouveau"... Je préfère tout de même celui de "visibilité"...

Comment situez-vous cette mouvance par rapport aux féministes des années 60 et 70 ? Le contexte social me semble déjà assez différent...

Val : Si tu veux dire par là qu'il y a moins de sexisme, je ne trouve pas, personnellement, qu'il diminue vraiment de façon significative car on le retrouve toujours sous différents masques (ne parlons pas de ceux qui restent identiques... ça me déprime et tu sais sûrement de quoi je parle). Je pense que la différence est surtout liée au nombre dont je parlais précédemment. Le féminisme actuel est peut-être plus une affaire individuelle, je ne sais pas, c'est ainsi que je le vis en tout cas... Et je ne connais vraiment le féminisme des décennies précédentes que par les témoignages ou les rapports historiques... Les contextes sont formés d'histoires et je ne peux les lire toutes.

Outre le droit de monter sur une scène et de faire autant de bruit que les garçons, quelles sont les revendications propres aux Riot Grrrls ? QuÂŽest-ce qui vous met en colère aujourdÂŽhui ?

Val : Je ne pense pas que ce soit un problème de vouloir faire autant de bruit que les garçons, mais plutôt de créer des brèches dans un univers musical très masculin et d'en dénoncer la perpétration du sexisme. Les Riot Grrrls ont pour but de marquer la fin de l'esprit d'agressivité que revêtent les pogos et de leur rendre leur aspect essentiellement jubilatoire et exutoire... Et puis on ne gueule pas "à poil" ou "montre-nous tes seins" à un groupe de mecs... Le fait de continuer sur scène et de réagir à ces propos dégradants et insultants fait partie du carburateur Riot, à mon sens. De plus, la scène est un excellent moyen d'expression. Elle est accessible et radicale. Elle peut de surcroît offrir une exploitation simultanée de différentes formes d'art.

Le mouvement Riot Grrrls n'est pas exclusivement féminin, des groupes mixtes comme Huggy Bear ou God is my Co-pilote sont là pour en témoigner. Ils représentent les revendications les plus profondes des Riot Grrrls : l'arrêt de l'oppression basée sur la division et la hiérarchisation des genres, dont ne pâtissent pas uniquement les filles...

Ce qui me met en colère? Les mêmes choses qu'hier... Comme quoi je ne suis pas sûre qu'il y ait eu de grands changements, y compris dans les paradis de féminisme queer punk tels qu'Olympia, à Washington...

Stephy : En règle générale, qu'on me traite différemment parce que je suis une fille, qu'on ne me juge pas en tant qu'individu mais en tant que sexe dit "faible".

Val : Ah oui, ça me met en boule ça... Que ce soit sur des critères de genre, de sexualité, d'âge, de couleur de peau. Quand je me vois expliquer mes réactions par quelqu'un que je ne connais pas, au moyen de clichés dictés par les médias blancs hétérosexuels (ou homos d'ailleurs...) bien pensants.

Annie Sprinkle, Courtney Love, Kathleen Hanna... Vos références sont plutôt variées. Qu'est-ce qui réunit ces personnalités en dehors de leur sexe ?

Que l'on admire et que l'on apprécie leur art, qu'elles sont des sources d'inspiration, que l'on entende parler d'elles premièrement parce que ce sont des femmes avant qu'elles soient considérées comme des artistes... Et qu'étrangement, on évite dans de nombreuses interviews de parler de sexisme hors clichés avec elles. On peut comme ça "tuer nos idoles" (ou au moins en désacraliser pas mal) en paix et selon nos critères personnels, que ce soit par le discours circulaire d'Annie Sprinkle ou le silence de Nic Endo, nous demandant d'arrêter l'interview lorsque Alec Empire fait son entrée backstage...

Comment vous situez-vous par rapport au mouvement queer et à la génération de lesbiennes incarnée en France par les filles du Pulp et la regrettée Sex Toy ?

Val : Je ne suis jamais allée au Pulp, sorry.

Stéphy : Je ne me sens pas véritablement concernée par le mouvement lesbien, en France ou ailleurs. La sexualité est une question individuelle, et n'a pour moi rien à voir la qualité des individus. Qui plus est, lorsque nous avons fait passer Madigan (violoncelliste, lesbienne et féministe) à Montpellier, nous nous sommes heurtées au manque d'intérêt des associations gays et lesbiennes que nous sommes allées voir. Nous n'évoluons pas dans le même milieu. Mise à part Annie di Franco, personne ne peut les motiver à aller dans une salle de concert. Et quand je les vois reluquer l'affiche au lieu de s'intéresser au discours de la musicienne... je me dis qu'on n'est pas loin des clichés hétéros...

Val : Vrai, en général il est difficile, d'écouter de la musique dans les endroits gays et lesbiens (PopinGays voit ce que je veux dire, non ?!?). Je travaille actuellement dans un bar lesbien à Oslo. Le week-end est insupportable, musicalement parlant, pour mes petites oreilles sensibles. C'est dingue comme les filles qui viennent dans ce bar demandent d'écouter uniquement des morceaux ultra-commerciaux et vides au possible. Je me fais une raison en me disant que c'est le week-end, qu'elles ont l'habitude d'écouter ça, qu'elles n'aiment pas vraiment la musique... Qu'elles sont uniquement là pour ne pas rentrer seules... C'est au moment où cette pensée me traverse l'esprit que je sais qu'il est temps que j'arrête là mes considérations intolérantes. Je me suis donc résignée pour les week-ends, mais la difficulte subsiste durant la semaine quand je joue les Ovary Action Record Spinner, que ce soit pour les sorties du fanzine (OvaryAction, zine qu'on a commencé avec ma copine en septembre dernier), pour les soirees LOUD!... Il y en a toujours qui se plaignent, assez violemment parfois (genre je vais t'attendre à la sortie si tu continues...) parce que je refuse de passer du Michael Jackson. Elles restent complètement hermétiques à quoi que ce soit qu'elles n'ont jamais entendu... Le Tigre, Luscious Jackson ou PJ Harvey étant pour elles "la même musique dépressive" (oui, moi aussi ça m'asseoit, ce genre de réflexion). Le fait est qu'une autre DJ qui joue maintenant le week-end a au début reçu des menaces de mort parce qu'elle était à fond hip-hop... Rien n'est donc perdu et ça fait toujours plaisir quand il y en a quelques-unes qui apprécient. Il n'est pas toujours facile de présenter une alternative... On ne peut pas s'attendre à plaire à tout le monde. Je pense qu'il est cependant important de continuer. Ca peut entraîner les autres à faire leur propre truc aussi, ce qui crée un "milieu" plus riche et plus coloré... Plus authentique et moins stéréotypé...

Votre émission se focalise sur la scene Rock en y ajoutant une touche dÂŽElectro. Ne pensez-vous pas que ces revendications auraient encore plus leur place dans dÂŽautres scènes musicales, comme la scène Hip-Hop pour ne pas la nommer ?

Val : Oui, surtout en ce qui concerne les cliches normatifs qui semblent être dictés aux femmes dans le hip-hop kingdom... Soit ultra-sexy super bimboes ou bad girls en jogging. Il y a énormément d'artistes féminines hip-hop qui font cependant un travail radical très revendicatif.

Stephy : Je n'écoute que très peu de hip hop, ce n'est pas faute d'y jeter une oreille et de respecter le travail de Missy Elliot ou de Miss Dynamite, mais ce n'est pas une musique qui me touche réellement. Et d'autres font la promotion de cette scène autrement mieux que l'on ne pourrait le faire.

Annie Sprinkle reste la figure de proue du feminisme pro-sexe. Quelle est votre position vis a vis de lÂŽérotisme, de la pornographie et plus généralement de lÂŽexploitation de lÂŽimage du corps de la femme ?

Val : Et la propagation d'une vision erronée de la sexualité féminine. La pornographie est en général plutôt dégradante pour la sexualité dans son ensemble, à mon avis. Elle s'abreuve de clichés qu'elle perpétue ainsi. Annie Sprinkle est un peu trop hippy-goddess pour moi et elle se mord un peu la queue sur les mêmes idées qu'elle a depuis vingt ans... Idées intéressantes, cela dit, effectivement surtout dans son combat contre le puritanisme hypocrite et le sentiment de culpabilité qui empoisonne la sexualité de beaucoup.

L'exploitation du corps féminin n'est cependant pas limitée à la pornographie et le fait de dévêtir des filles pour vendre des voitures ou des sacs à main ne me gênerait pas si cela n'engendrait pas un idéal seulement accessible par Photoshop aux jeunes filles, si les blondes avaient un piquant à la Lynch.

Dans la même lignée, avez-vous lu Porn Manifesto, le livre dÂŽOvidie et le cas échéant que pensez-vous de ses prises de position ?

Val : Non

Stephy : Non, mais je suis sur sa mailing-list. Je la suis de loin en loin, mais j'avoue douter de sa sincérité.

Du mouvement des Riot Grrrls, je connais surtout les groupes. Quels en sont les fanzines, les sites, les labels et les autres structures de référence ?

Val : La liste est longue, très longue, tellement longue que je ne sais par où commencer...

Le mieux étant de rester vigilant chez tes disquaires préférés, dans les concerts, d'écouter la radio, de lire d'autres fanzines...

Stephy : Bon, alors je m'y colle :

Labels : KRS, k Records, Mister Lady Records, Thunderbaby / Fanzine : Venus / Pas mal de listes sur le net, Typical Girls, les orgas des différents Ladyfest.

Val : Ok, c'est un point de départ, mais on ne va pas non plus mâcher tout le travail... Jetez un coup d'oeil à Punk Planet et MRR de temps en temps aussi, même si ce ne sont pas des fanzines féministes de filles, ce sont des mines !

Vos activités ne se limitent pas à votre émission de radio. Vous organisez également des concerts sur Montpellier. Que pouvez-vous nous en dire ? QuÂŽest-ce qui les différencie de ceux qu'organisent les autres associations de la région ?

Val : On aide les groupes qu'on a envie de voir et que les autres ne font pas jouer dans la région... Ou seulement des copains, des gens qu'on croise et avec qui on accroche bien, des contacts et des relations qu'on développe... La vie, quoi ; )

Stephy : On ne le fait que ponctuellement, faute de moyens et surtout de salles sur la région pour les faire jouer. Mais il est clair qu'aider un groupe dont tu es fan et l'avoir chez toi pour faire un brin de causette, ça vaut la peine de se bouger, même si le public, une fois de plus, ne suit pas.

Est-ce quÂŽil existe une scène Riot Grrrls en France ? Et plus généralement, quels sont les pays où cette scène a pris de l'importance ?

Val : Oui, il y a des Riot Grrrls en France... Et un peu partout en Europe. L'apparition des Ladyfest Europe, depuis celui de Glasgow en 2001, est la preuve d'une intensification du réseau féminin dans une mouvance organisatrice très Riot Grrrl, même si on peut y entendre tous les styles de musique. Ces festivals boostés au DIY fleurissent un peu partout à travers les US et l'Europe. Je pense qu'il est plus facile d'organiser ce genre d'évènement dans certains pays que dans d'autres, pourtant. Tout dépend des scènes et des infrastructures déjà existantes. Il est ainsi plus facile de trouver des soirées Riot Grrrls en Suède qu'en Norvège, par exemple. De la même façon, les scènes berlinoise ou tchèque semble avoir plus bénéficié de l'existence d'une scène punk-hard-core active que d'autres endroits... Mais tout change et tout évolue très vite et Internet y est pour beaucoup...

Stephy : On a de plus en plus de contact avec des assos et des filles en France qui montent des fanzines et organisent des concerts. Malheureusement je regrette que la scène musicale ne se développe pas, en terme de groupes.

Les sites de filles se répandent sur le net. On parle de plus en plus des nanas dans les scènes rock et electro. Comment voyez-vous le futur de ce mouvement ?

Val : Premièrement, tu ne parles pas de serviettes, même si c'est pour éviter les répétitions, et excuse-moi si je te semble politically correct et deuxièmement je ne suis pas devin... Si Chicks on Speed ou Le Tigre tiennent effectivement des propos féministes, ça ne veut pas dire que ce soit le cas de tout le monde, ni même que quiconque ne soit à l'abri de retours de bâton traditionalistes.

Stephy : Se méfier du net... J'ai bossé sur les portails féminins par exemple et il s'est avéré que les trois-quarts étaient montés et gérés par des hommes... On parle beaucoup des groupes de filles, c'est vrai, mais j'ai l'impression que ça fait déjà quelques années... Juste des coups montés, et montés en épingle, peux tiennent la route et passent le cap du deuxième album ou de la tournée. Et une nouvelle fois, pour que les groupes perdurent, il faut un minimum d'intérêt de la part du public. Et quand je vois que les Robots in Disguise font cinquante entrées payantes à Marseille ou qu'on se retrouve à trente à un concert des Bratmobile à Montpellier alors qu'elles ne font que deux dates en France... Je doute que la relève soit motivée? De quel mouvement tu parles en fait ? (lol)

Un dernier mot. Que pensez-vous de Tank Girl ?

Val : On fait des bon flyers avec...

Stephy : Je préfère Emilystrange.


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Titre : BABES IN BOYLAND
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Genre : Interview
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Babes in Boyland - Une interview tirée des archives de La Spirale.

A propos de La Spirale : Née au début des années 90 de la découverte de la vague techno-industrielle et du mouvement cyberpunk, une mouvance qui associait déjà les technologies de pointe aux contre-cultures les plus déjantées, cette lettre d'information tirée à 3000 exemplaires, était distribuée gratuitement à travers un réseau de lieux alternatifs francophones. Sa transposition sur le Web s'est faite en 1995 et le site n'a depuis lors cessé de se développer pour réunir plusieurs centaines de pages d'articles, d'interviews et d'expositions consacrées à tout ce qui sévit du côté obscur de la culture populaire contemporaine: guérilla médiatique, art numérique, piratage informatique, cinéma indépendant, littérature fantastique et de science-fiction, photographie fétichiste, musiques électroniques, modifications corporelles et autres conspirations extra-terrestres.

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