MARC BRUCKERT « BIENVENUE AU VILLAGE »
Enregistrement : 05/09/2022
Mise en ligne : 05/09/2022
Il était une fois Le Village, Production & Design, une société de production qui a sévi de 1989 à 2004 en réunissant la crème de la création délirante pour prendre d'assaut les chaînes de télévision françaises. Marc Bruckert revient sur cette aventure pour La Spirale, à quelques jours d'une grande soirée programmée à L'Étrange Festival 2022 en hommage à son cofondateur Charles Petit.
Propos recueillis par Laurent Courau. Portrait de Marc Bruckert par Philippe Puiseux et image de frise extraite d'Ivre-Mort pour la Patrie, une opérette autobiographique du professeur Choron.
Christophe Salengro, Charles Petit et Marc Bruckert (1997)
© Denis Esnault
L'ÉTRANGE FESTIVAL 2022 : VOUS ÊTES AU VILLAGE
SÉANCE
16/09 • 20h00 • Salle 300
En présence de nombreux et nombreuses invité.es
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PRÉSENTATION DE VOUS ÊTES AU VILLAGE
Extrait du catalogue de L'Étrange Festival 2022
Créé en 1989 par Charles Petit (ex-directeur artistique de Métal Hurlant), Marc Bruckert (ex-directeur artistique de Création Magazine) et Martine Jamaux (agent d’illustrateurs), auxquels s’ajoutent amicalement Benoît Delépine (pas encore Guignols ni Groland) et Christophe Salengro (futur Président “immourable” du Groland, mais déjà danseur hyperbolique chez Philippe Decouflé), Le Village, production & design tire son nom du célèbre décor du Prisonnier. Très vite, Le Village produit pour les Programmes Courts de Canal+ différents numéros de L’Œil du Cyclone, ainsi que des habillages (Arte, Canal+) ou court-métrages. Très vite aussi, les jeunes réalisateurs (et souvent futurs réalisateurs de longs) poussent la porte de ce « laboratoire d’expérimentation visuelle appliqué à l’art marchand, non subventionné. » ( Charles Petit in letempsdetruittout.net, avril 2004), pour réaliser des clips, les maisons de disque offrant alors une réelle liberté de travail. Le très underground Pascal Baes, roi de la pose longue, réalisera même avec Le Village des pubs américaines pour Schweppes ou le Paramount Hotel de New-York. En 1997, Le Village se rapproche naturellement de L’Étrange Festival, prenant en charge la partie graphique. Parallèlement, la rencontre avec le professeur Choron va donner lieu à une longue collaboration : la mise en page du mensuel Grodada, un Œil du Cyclone, une série de 10 films courts Y’a rien d’pire que l’ignorance, un improbable disque de Noël en duo avec Charly Oleg, pour finir en apothéose en 1999 avec l’opérette autobiographique, au casting prestigieusement absurde, Ivre-mort pour la patrie, réalisée par Vincent Hachet, sur des musiques de Bertrand Burgalat et des décors de Vuillemin. Le Village cessera d’exister en 2004, Charles Petit continuant dans la production sous d’autres auspices. Charles est décédé en février 2022. Ce copieux programme lui est dédié, ainsi qu’aux réalisatrices et réalisateurs qui ont croisé sa route. Bienvenue au Village !
Débutons peut-être par l'histoire du Village, structure au nom inspiré de la série Le Prisonnier, pour nos jeunes lectrices et lecteurs peu coutumiers des milieu de la production audiovisuelle parisienne ?
Le nom du Village s’est imposé presque naturellement, et je crois bien que c’est Charles Petit qui l’a trouvé. Nous étions fans du Prisonnier, la très baroque série britannique (George Markstein & Patrick Mc Goohan, 1967-1968) où, durant 17 épisodes, Patrick Mc Goohan, alias Numéro 6, tente de comprendre ce qu’est Le Village, en fait Portmeirion au Pays de Galles, comment il est arrivé là, puis de s’en échapper (« Who run the Village? »). Mais Le Village était aussi un bon vieux bar à cocktails de Saint-Germain-des-Prés que nous fréquentions assidûment. Nous avons monté cette structure en 1989, en reprenant le graphisme parfait du Prisonnier, j’ai redessiné tout l’alphabet, et même le plan tel qu’il apparaît dans un épisode, à partir de photos d’écran de la série.
Nous étions trois membres actifs : Martine Jamaux, excellente agente d’illustrateurs (Marc Caro, Philippe Weissbecker, Olivier Besson, Gérard Nicolas, Fred Chalmer, Lionel Koechlin, Guy Billout, désolé de ne pas tous les citer), Charles et moi-même, et deux membres « amis », Benoît Delépine (que j’avais rencontré pour mon premier vrai boulot, directeur artistique de Création Magazine, lui en était le rédacteur en chef) et Christophe Salengro (rencontré pour une interview – il venait de faire la pub Freetime – et que nous n’avons jamais quitté ensuite, jusqu’à sa mort en 2018). Avec Benoît et Christophe, en 1988, nous avions écrit et vendu aux Programmes courts de Canal+ une série de 50 mini-films, Spiky TV, tournés en six jours. C’était, pour nous trois, notre première entrée à Canal+.
Spiky TV (1988)
Réalisation : Benoît Delépine, Christophe Salengro et Marc Bruckert
Production : Le Village
Forts de cette première expérience, on s’est dit « tiens, c’est rigolo de créer et vendre des programmes », surtout aux Programmes courts (Pascale Faure, Patrice Bauchy, Alain Burosse.) Nous avons donc monté une première boîte, Vu à la Télé, avec Bernard Maltaverne et Pascal Herold de la société de post-production Duran, Véronique Kolasa et Hervé Morel du Book Éditions, et Jean-Martial Lefranc, un vieux copain lillois de Benoît qui travaillait sur TV6.
C’était la fin des années 1980, les clips étaient en pleine explosion, donc, tout en essayant de vendre d’autres programmes courts à Canal+, on s’est mis au clip. Notre premier baptême du feu, ça a été le clip de Gérard Blanchard (l’immortel auteur de Ma P’tite amie est partie avec le loup dans les grottes de Rocamadour), pour lequel nous avons proposé Jean-Pierre Mocky à la réalisation. Ça a été plutôt compliqué avec Mocky (que nous vénérions depuis toujours). On a trouvé, je ne sais comment, un sponsor : Nuts. Mocky a placé Jean Abeillé pour incarner le personnage Nuts. Nuts, les noix, ça a fait tilt dans l’esprit malade de Mocky qui n’a pas pu s’empêcher de caser des gags visuels sur les noix-les roubignoles… Disons même qu’il a construit tout son clip sur ce douteux double sens. Bref.
Rock Amadour, Gérard Blanchard (1987)
Réalisation : Jean-Pierre Mocky - Production : Vu à la Télé
Le clip a dû passer trois ou quatre fois maximum à la télé. On a entendu dire un peu plus tard que le commercial de Nuts qui avait signé le contrat de sponsoring s’est fait virer le jour où la direction de Nestlé a visionné ce clip aussi profondément désolant que réjouissant (mais c’est signé Mocky !). Depuis des années, plus personne n’avait de trace de ce clip, il n’apparaissait nulle part sur le net, mais j’ai retrouvé, enfin, une VHS de démo Vu à la Télé. Et il est dessus. Alleluia !
Bon, à Vu à la Télé on a péniblement réussi à produire quelques autres clips, et quelques projets d’émissions qui ne se sont jamais faites ou pour lesquelles nous n’avons jamais dépassé le stade du pilote. Mais très vite, on s’est aperçu, Charles, Benoît et moi-même, qu’il nous fallait une structure plus légère et plus resserrée pour continuer dans cette voie. On a donc créé Le Village, fin 1989. Le Village, Production & Design, pour continuer à faire de la direction artistique, tout en produisant des clips et des trucs télévisuels.
La Fille du soleil, Mikado (1987)
Réalisation : Pierre & Gilles - Production : Vu à la Télé
Cet hommage est dédié à Charles Petit, qui nous a quittés au mois de février 2022. Peux-tu nous présenter Charles, qui fit donc partie des fondateurs du Village avec Martine Jamaux et toi-même ?
J’ai rencontré Charles en 1977, en pleine période punk, à l’école Estienne et, depuis ce jour béni, nous ne nous sommes plus quittés. Au début des années 1980, nous avancions professionnellement – et dans notre vie - ensemble. Charles était le directeur artistique de Métal Hurlant, moi de Création Magazine. Avec Benoît Delépine et Christophe Salengro, on s’est constitué une redoutable bande d’amies et d’amis, en y ajoutant les dessinateurs et journalistes de Métal dont nous étions proches (Charlie Schlingo, Stéphane Rosse, Didier Ebéroni, Max, Tramber, Jean-Luc Fromental & François Landon).
Nous connaissions Martine Jamaux depuis 1983. Au début des années 1990, les maisons de disques étaient en pleine prospérité, et il y avait une grande liberté dans les clips, même si les budgets n’étaient pas toujours à la hauteur des ambitions des réalisatrices et réalisateurs… Presque dès le départ, Charles s’est occupé de la production et moi de la direction artistique, Martine continuant son métier d’agent d’illustrateurs. Ni Charles, ni moi, n’étions des commerciaux-nés, mais on se démerdait pas trop mal, et les maisons de disque – Virgin France en particulier – nous aimaient bien. Charles avait un bon flair pour repérer, défendre et faire travailler les jeunes réalisatrices et réalisateurs. La plupart sont passé au long-métrage ensuite.
Ça a duré bon an mal an, avec des très hauts et des très bas. On a fait des choses dont nous étions très fiers, d’autres plus alimentaires. Entre-temps, le marché du disque s’effondrait, les budgets devenaient de plus en plus ridicules et les exigences des maisons de disques de plus en plus insupportables. Et l’arrêt de L’Œil du cyclone en 1999, qui était notre bouffée d’oxygène, c’était un peu le coup de grâce…
Moi, j’ai réussi à m’échapper du Village début 2000, c’était mieux pour ma santé mentale. Charles a porté Le Village jusqu’en 2004, mais le cœur n’y était plus vraiment. Il a continué à faire de la production commerciale, sans réel enthousiasme. Et surtout, il s’est remis à la photo, c’était un excellent photographe depuis son adolescence (Charles-Petit.com). Il est décédé en février de cette année.
Coloured City, Laurent Garnier (1998)
Réalisation : Marc Caro - Production : Le Village
Comment expliques-tu l'alchimie particulière du Village, qui a permis l'agglomération d'autant de talents, de folie et de créativité débridée ? Ça laisse rêveur.
Il y a eu plusieurs vagues. Au milieu des années 1980, pas mal de musiciens et réalisateurs venus de Lorraine, de Nancy en particulier, se sont installés à Paris : Jean Michel Roux, Vincent Hachet, Pascal Rémy, le luthier James Trussart. On s’est vite dit qu’on avait des trucs à faire ensemble. Et Christophe Salengro était une sorte d’immense pivot dégingandé autour duquel tout le monde tournait : les Nancéens, les Programmes courts, Philippe Decouflé avec qui nous avons régulièrement travaillé, le Professeur Choron et les derniers grognards de Hara-Kiri.
Parallèlement, comme, avec Spiky, nous avions mis un pied dans la porte des Programmes courts de Canal et qu’ils nous appréciaient, on a commencé à travailler avec eux, en particulier pour L’Œil du Cyclone. Nous avons produit le quatrième Cyclone, La Vérité sur la Guerre du Golfe (1992), réalisé par Vincent Hachet, avec – déjà ! – Charly Oleg, puis nous leur avons proposé régulièrement d’autres Cyclones. J’en ai co-écrit une palanquée avec Vincent Hachet (1% Un Cauchemar esthétique, Ultralight, Les Très Riches Heures de Georges Bernier alias Le Professeur Choron, Le Grand Débat), quelques autres que j’ai co-réalisé (Mondo Trasho avec Frédéric Temps, Clownophobia avec Charles), ou simplement produit, lorsque les réalisateurs venaient vers nous avec un projet, comme Une expérience d’hypnose télévisuelle de Gaspar Noé, diffusé un premier janvier 1994 à midi…
L’Œil du Cyclone : Mondo Trasho (1999)
Réalisation : Marc Bruckert & Frédéric Temps - Production : Le Village
Benoît Delépine venait d’entrer aux Guignols, donc on a produit et réalisé le premier générique des Guignols de l’Info, Charles et moi. Marc Caro, on le connaissait depuis longtemps, Martine Jamaux était son agent, Christophe Salengro le connaissait aussi très bien, et nous avions produit, à l’époque Vu à la Télé, son générique pour l’émission Dynamo sur La Sept (future Arte). Les Programmes courts nous envoyaient aussi des réalisatrices ou réalisateurs. C’est par Alain Burosse que nous avons rencontré, Vincent Hachet et moi, feu Jean-Jacques Rousseau (1946-2014), le belge cinéaste de l’absurde, pour un autre Œil du Cyclone (La Belge histoire, 1997). Notre première rencontre avec ce génie du « cinéma primitif », ça se passait à Souvret, dans la région la plus sinistrée de Belgique, le Hainaut. Une soirée sous champignons locaux, Vincent et moi on ne s’en est jamais vraiment remis… On adorait Jean-Jacques, paix à son âme.
Nous étions aussi très proche de la boîte de post-production Duran-Duboi-Duson, avec qui nous travaillions tout le temps. Et Duran était aussi un incroyable vivier de jeunes talents. Je crois que c’est Gaspar Noé qui nous fait rencontrer Jan Kounen, pour qui j’ai fait le graphisme de sa VHS double-programme avec Shin'ya Tsukamoto Vibroboy-Tetsuo, et qui a ensuite réalisé pour nous, à l’arraché, le clip Noël c’est Formidable du prof Choron et de Charly Oleg.
O Mana, Kni Crik (1991)
Réalisation : Jean-Michel Roux - Production : Le Village
Marco Laguna, je pense que nous l’avons rencontré par Quélou Parente. La première fois que nous avons vu Nicky the Stripper, Charles et moi on s’est dit « Waouh, enfin ! un européen, un Belge en l’occurrence, est capable de faire du Russ Meyer ! » On a fait plein de clips avec lui, des petits budgets, certes, mais il se débrouillait très bien avec. Jean Michel Roux, nous avions déjà produit quelques clips avec lui à l’époque Vu à la Télé (un très beau clip pour Graziella de Michele en particulier). En 1991, on a produit le clip de son propre groupe, Kni Crik, tourné dans le Colorado français, le Lubéron, et jamais diffusé à la télé parce que New Rose ne nous a jamais payé…
Pascal Baes, ça doit être également via Alain Burosse. Il avait fait superbes court-métrages en pose longue et, miracle, un tv prod américain s’est entiché de son travail et nous avons produit quelques pubs américaines (Paramount Hotel, Schweppes) et quelques clips aussi. Quand à L’Étrange Festival, nous étions déjà spectateurs lorsque ça se passait au Passage du Nord-Ouest (après avoir été des assidus du Brady depuis la fin des années 1970). C’est donc tout naturellement que nous nous sommes rapprochés de Fred Temps, en 1997, pour la cinquième édition. Je me suis chargé du graphisme du festival, et je le fais encore aujourd’hui, en 2002, pour la vingt-huitième édition.
Marc Bruckert, le professeur Choron et Philippe Vuillemin (1994)
Et puis, il y a le Professeur Choron, qui nous a été présenté en 1991 par Charlie Schlingo, pour faire la maquette de son journal pour enfants Grodada. Ça a été l’amour immédiat. Dès notre première rencontre, évidemment très arrosée (vin blanc, champagne, whisky), Charles est devenu François Premier, et j’ai hérité du nom de Dromadaire (ne me demandez pas pourquoi). On a fait des choses ensemble pendant toutes les années 1990, jusqu’à l’apothéose en 1998, son opérette autobiographique pour Canal+, Ivre-Mort pour la Patrie. Choron a écrit le livret, Vuillemin a dessiné les décors, Bertrand Burgalat les musiques et les enregistrements de ce casting invraisemblable : Arielle Dombasle, Michelle Bernier, Dick Rivers, Eric Moréna, Plastic Bertrand, Zinedine Soualem, Alain Chabat, Jackie Berroyer, Moustic, Benoît Delépine, Charlie Schlingo, Évelyne Leclercq, Treponem Pal et bien sûr Christophe Salengro.
Ivre-Mort pour la Patrie (Paris, 1999)
Une opérette autobiographique du professeur Choron
Parlons maintenant de cette soirée hors-normes et des films que vous allez présenter ? Au nombre desquels je me félicite de retrouver l'épatant Formidable, filmé par Jan Kounen avec le professeur Choron et Charly Oleg (en autres merveilles atypiques) !
C’est une soirée de plus de trois heures, avec quelques interruptions pour que les réalisatrices et réalisateurs puissent dire deux mots de leurs créations, parce qu’évidemment, sur ce genre de tournages à l’arraché, il y a toujours un truc à raconter. Donc des clips (dont le Mikado par Pierre & Gilles de l’époque Vu à la Télé, 1987), des courts-métrages (le Vincent Hachet-Jean-Jacques Rousseau Furor Teutonicus, deux Œil du Cyclone dont L’Hypnose de Gaspar, qui devrait efficacement scotcher la salle 300), pour terminer avec l’opérette de Choron. C’est un beau plateau, bien varié, avec un petit côté montagnes russes pas désagréable.
Furor Teutonicus, un film de Jean-Jacques Rousseau (1999)
Production : Le Village
Pour revenir au Noël, c’est Formidable de Charly Oleg et le Professeur Choron, en 1994, nous nous sommes dit que ça serait marrant de sortir un CD 2 titres de Noël avec ces deux énergumènes (je ne pense pas qu’ils se soient beaucoup appréciés, mais ils ont joué le jeu…). Il fallait un clip. On l’a proposé à Jan, ça s’est tourné en trois bonnes heures, un soir au Glacier, le bar que nous fréquentions à côté du Village, avenue de Clichy, on a rameuté tous les amis, Jan l’a monté en une journée. Budget du clip : 3000 francs, si mes souvenirs sont bons. Evidemment, le Prof a voulu tremper son sexe dans le champagne, donc pour que ça puisse passer à la télé, il a fallu le cacher. Le Cd n’a eu absolument aucun succès (c’était pas le but non plus), et le clip a dû passer trois fois à la télé. À 03 heures du matin. Mais qu’est-ce qu’on était fiers !
Charlie Schlingo dédicace Parigolade (1989)
Considérant que la réalité des années 2020 a rejoint les prospectives les plus folles des décennies passées, quel conseil donnerais-tu aux lectrices et aux lecteurs de La Spirale pour appréhender le présent, sur la base de ta longue expérience en matière de disjoncte généralisée ?
Chérissez les déjanté(e)s (le Prof Choron, Jean-Jacques Rousseau), profitez de leur présence physique tant qu’ils sont encore vivants, ne perdez pas votre temps avec les ami(e)s virtuel(le)s, si vous gagnez un peu d’argent financez vos projets qui ne rapporteront jamais un centime (un bon exemple, en plus de Noël c’est Formidable : Parigolade et Paris-Tristesse, les deux journaux one shot que nous avons édités en 1989 et 1991, avec Martine Jamaux, Benoît Delépine, Christophe Salengro, Charlie Schlingo, Stéphane Rosse, Pyon et Philippe Truffault), mélangez les différentes bandes, il en sort toujours quelque chose de nouveau. Et n’oubliez jamais : l’improbable est toujours plus satisfaisant que le réchauffé ou le déjà-vu.
Après, appréhender le présent, désolé, mais c’est pas vraiment mon fort… Creusez-vous un peu la tête.
Marc Bruckert © Philippe Puiseux (2015)
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